POLLAKIURIE
La pollakiurie
désigne des besoins d'uriner trop fréquents, survenant parfois plusieurs fois
par heure, provoqués par la fausse impression d'avoir à nouveau la vessie
pleine. La quantité d'urine émise sur la journée n'est pourtant pas augmentée,
les mictions sont juste de plus petit volume. La pollakiurie nocturne gêne
essentiellement la nuit, et se quantifie par le nombre de levers nécessaires
pour aller uriner. Causes
Cette impression est la plupart du temps due à une irritation au niveau d'un organe des voies urinaires. Les causes d'irritation sont très nombreuses : inflammation de la vessie appelée cystite classiquement nommée infection urinaire, prostatite, inflammation de la prostate chez l'homme.L'hypertrophie bénigne de prostate se découvre classiquement par cette pollakiurie nocturne.
Pollakiurie - plus de 7
mictions dans la journée et/ou se lever pour uriner plus d’une fois par nuit
Pollakiurie
La
pollakiurie fait partie du cortège des troubles mictionnels associés à
l’hyperactivité vésicale. Elle désigne l’élévation anormale du nombre de
mictions quotidiennes.
La
pollakiurie n’est pas toujours associée à l’envie pressante ou urgenturie (Cf
incontinence par impériosités).
Signes
Vous allez
uriner plus que de coutume (plus de 7 fois dans la journée et vous vous levez
plus d’une fois par nuit). Dans les cas les plus graves, vous vous rendez aux
toilettes toutes les 15 à 20 minutes pour uriner très peu à chaque fois. Cette
agitation vésicale peut avoir des causes très diverses. Si elle est plus
accentuée la nuit, on parle alors de pollakiurie nocturne et de pollakiurie
diurne lorsque le dysfonctionnement est plus marqué pendant la journée.
Diagnostic
Il cherche à
éliminer :
- une origine infectieuse par l’examen cytobactériologique des urines (ECBU)
- une cause urologique par cystoscopie (facteur irritant vésical tel qu’un calcul, un polype, une malformation)
Ainsi la
cystoscopie est difficile à éviter s’il ne s’agit pas d’une cystite simple. Une
cytologie urinaire peut également être demandée. L’échographie vésicale
recherche une anomalie de la paroi à vessie pleine et mesure le résidu après
miction.
Le bilan
urodynamique sera réalisé en deuxième intention après le catalogue mictionnel,
un éventuel traitement d’épreuve et toujours dans le but de comprendre le
mécanisme du trouble dont le patient se plaint. Une cause neurologique sera
alors recherchée par l’examen clinique neurologique du périnée.
Il peut
s’agir d’une irritation de la vessie (abus du tabac, prise de diurétiques,
cystite, prostatite, tumeur ou calculs), d’une vidange incomplète de la vessie,
d’une maladie ayant entraîné une réduction de la capacité vésicale.
Traitement
Il s’agit
d’abord de rectifier des comportements aberrants, d’éviter les facteurs
irritatifs (alcool, thé, café). Il convient de diminuer ou de modifier le
rythme des boissons, de traiter les maladies causales et d’éliminer les
obstacles.
Certains
médicaments peuvent être précieux (essentiellement les anticholinergiques),
mais ils ne sont pas dénués d’effets secondaires (constipation et sècheresse
buccale essentiellement).
La
rééducation peut être envisagée pour apprendre à retarder le besoin d’uriner.
Si ces
mesures échouent, on passe à l’étape suivante réservée aux pollakiuries
réfractaires. La place de la toxine botulique intra-détrusorienne (injectée
dans le détrusor, muscle vésical) devra être précisée à l’avenir en l’absence
de maladie neurologique médullaire (traumatismes médullaires).
Les
traitements chirurgicaux par implantation d’un pace maker vésical
(neuromodulation) ou les techniques d’agrandissement de la vessie
(enterocystoplastie d’agrandissement) ont leur place dans des instabilités
vésicales invalidantes, rebelles aux autres mesures thérapeutiques.
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